Le monde a vu émerger des détournements de toutes sortes, ainsi pour dire que l’effort des uns est illégalement profité par les autres qui s’apprêtent à utiliser tous les moyens possibles pour ce faire, rien que pour se donner de la valeur, une valeur de rêve, illusoire et utopique. De même, le monde de production des idées est touché par la même gangrène. Les auteurs et penseurs regrettent de voir leurs idées avec des pseudos intellectuels qui n’hésitent à se montrer comme les ayant développées : MALHONNÊTETÉ INTELLECTUELLE.
Comment vous sentiriez-vous dans les situations suivantes ?
1 Quelqu’un vient vous voir, un(e) voisin(e) du quartier par exemple. La personne emprunte votre vélo, moto ou voiture bien propre pour aller faire ses courses en ville. Elle rencontre des gens qu’elle connait avec ce qu’elle a emprunté. On lui dit belle voiture ou jolie moto, et la personne dit seulement merci mais n’a pas le courage de dire ah ! « c’est pour mon voisin » que vous êtes. Et à la fin de ses courses elle ne retourne pas votre engin et est même prête à dire aux gens que l’engin lui appartient.
2 Vous prêtez une paire de chaussures ou votre jolie robe ou votre costume chic à un(e) ami(e) pour une soirée. Ses camarades lui font des compliments : belles chaussures ! jolie robe ! quel beau costume ! et votre ami(e) répond : merci. La soirée termine mais, il/elle continue à porter le même vêtement que vous lui aviez prêté sans dire à personne que c’est votre vêtement qu’il/elle porte.
Pour le premier cas, vous auriez le sentiment que la personne est probablement un(e) voleur(se) et il y a de forte chance que vous pensiez à la convoquer à la police. Vous vous diriez certainement qu’un(e) tel(le) n’est vraiment pas honnête, pour le deuxième cas. C’est évidemment cela « ne pas être honnête ».
Cependant, votre sentiment serait différent si la personne disait aux gens que la voiture ou la moto appartient à son voisin (vous) et qu’elle vous la rendait aussitôt qu’elle termine ses courses. Vous seriez bien à l’aise avec votre ami(e) s’il/elle vous retournait votre vêtement aussitôt que la soirée termine ; vous le lui donneriez peut-être pour toujours en raison de l’honnêteté dont il/elle aurait fait preuve.
Cette variation de sentiment ou d’appréciation vis-à-vis d’une personne quant à sa conduite de franchise ou de non franchise est remarquable selon différentes situations et domaines de la vie. Il est donc important d’en avoir conscience et/ou de savoir la dangerosité et la toxicité que constitue le fait de tomber et/ou d’adopter une telle attitude primo décrite que l’on a souvent tendance à admettre pour soi comme normale.
Ne pas être honnête, c’est faire preuve de fausseté dans ce que l’on possède ;
Ne pas être honnête, c’est ne pas être gêné à faire semblant d’avoir ce que l’on n’a pas ;
Ne pas être honnête, c’est vouloir récolter ce que l’on n’a pas semé ;
C’est présenter une part de falsification dans une propriété d’autrui pour se l’approprier ;
Ne pas être honnête, c’est se faire vainqueur d’un combat sans être monté sur le ring ;
Ne pas être honnête, c’est enfin être FAUX.
Si vous avez eu une idée de ce qu’est une personne malhonnête, c’est bien déjà. Maintenant entrons dans le vif du sujet.
Les gens ont généralement de l’admiration non seulement pour un matériel qu’ils souhaiteraient posséder mais aussi pour toute idée qui va dans le même sens que leur entendement personnel. Autant des gens peuvent être malhonnêtes à l’égard du matériel d’autrui, autant ils peuvent l’être à l’égard de l’idée venant ou développée par quelqu’un d’autre mais qu’ils ont probablement croisée sur leur passage : C’EST LA MALHONNÊTETÉ INTELLECTUELLE.
La propriété intellectuelle est un droit que nul ne doit ignorer. De même qu’il est un délit de s’emparer d’un quelconque infime objet d’autrui sans autorisation préalable de son propriétaire, de même faire usage d’une pensée/propos ou citation extérieure sans en indiquer l’appartenance l’est.
En termes clairs, la malhonnêteté intellectuelle consiste à faire usage, sans apporter aucun changement de forme ni de fond, d’une pensée, idée, de propos ou arguments déjà émis par une tierce personne et reconnu comme appartenant à cette dernière sans faire mention de l’appartenance.
Exemple 1 : Si je dis : « la peur paralyse la raison, détruit l’imagination, tue la confiance en soi, décourage l’initiative, mine l’enthousiasme, conduit à l’incertitude et pousse à l’hésitation. » comme ces propos ne viennent pas directement de moi, si je m’arrête là sans mentionner l’auteur de ces propos, je suis donc « MALHONNETE INTELLECTUEL ».
Si je dis cependant : « la peur paralyse la raison, détruit l’imagination, tue la confiance en soi, décourage l’initiative, mine l’enthousiasme, conduit à l’incertitude et pousse à l’hésitation. » Napoléon Hill. Je me suis alors gardé de toute MALHONNETETE INTELLECTUELLE
2 Si je dis : « aller les uns chez les autres rend l’amitié durable » comme cette idée n’est pas d’une personne spécifique mais a tout de même existé avant que je l’utilise, m’arrêter là ne serait pas non plus honnête.
Mais si je dis : « aller les uns chez les autres rend l’amitié durable ». Proverbe Malien. J’ai fait preuve d’honnêteté en ce moment.
Qu’est-ce que c’est qu’« être honnête » ?
Être honnête, c’est présenter des traits de caractère d’honnêteté au regard de son comportement vis-à-vis des autres et de leurs possessions. Dans notre contexte d’honnêteté intellectuelle, celle-ci consiste à se garder d’utiliser toute pensée ou propos antérieurement émis par une personne et qui est connu comme en étant l’auteur, en guise d’argumentation ou de positionnement personnel sans y apporter aucun changement de forme ni de fond et sans mentionner son auteur.
Notons que dans le domaine de la production des idées ou de la connaissance en général, il n’est pas interdit d’avoir recours à des pensées, propos ou arguments déjà développés auparavant par d’autres personnes. Cela est d’ailleurs recommandé et permet de faire économie d’effort et de temps dans des travaux en cours d’élaboration. Il est toutefois indispensable de faire de franchise dans un tel cas. Deux (2) possibilités se présentent :
1- Écrire textuellement les propos d’autrui telle une citation ou un discours direct en les mettant entre guillemets et en mentionner le nom de l’auteur dès le début ou à la fin.
Exemple : 1 AMADOU H. BA dit :« Veux-tu qu’une femme diminue le respect qu’elle a pour toi, ou même cesse complètement de te respecter ? alors couche avec elle et tu seras largement servi. »
Ou encore :« Veux-tu qu’une femme diminue le respect qu’elle a pour toi, ou même cesse complètement de te respecter ? alors couche avec elle et tu seras largement servi. » (a dit, ou dit, ou dixit) AMADOU H. BA
2 JEAN JACQUES ROUSSEAU (a) dit : « Pour être quelque chose, pour être soi-même et toujours un, il faut agir comme on parle ; il faut être décidé sur le parti que l’on doit prendre, le prendre hautement et le suivre toujours ».
Ou encore : « Pour être quelque chose, pour être soi-même et toujours un, il faut agir comme on parle ; il faut être décidé sur le parti que l’on doit prendre, le prendre hautement et le suivre toujours ». JEAN JACQUES ROUSSEAU
2- S’inspirer de l’idée d’autrui ou la prendre pour émettre un positionnement personnel, fournir d’arguments, en y apportant des modifications légères ou profondes en fond et forme. Il n’y a pas lieu de mentionner la personne dont on s’est inspiré de l’idée dans ce dernier cas.
Exemples : 1
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