CHRONIQUE : LES PLAINTES NE RESOUDRONT PAS VOS PROBLEMES PERSONNELS. Partie1

Pourquoi vous vous plaignez sans cesse de votre situation ? Pourquoi vous passez tout votre temps à critiquer le gouvernement ? Pourquoi pensez-vous que vous êtes le/la seul(e) victime au monde ? 



Laissez-moi vous raconter une histoire.

Il y a quelques années, j’étais quelqu’un qui se plaignait beaucoup. J’étais encore sur les bancs de l’université des lettres et des sciences humaines de Bamako. Mais un peu avant, quand je faisais la terminale au lycée privé Mahamoudou Cissé à Bla dans la région de Ségou, mon objectif était de partir étudier à l’étranger après le bac car, j’espérais obtenir une bourse à travers les résultats de mes efforts, c’était un rêve qui me tenait énormément à cœur. J’ai alors consacré toute mon année de terminale aux études, je priais beaucoup mais j’étais très sceptique par rapport à certaines pratiques. J’étais spirituel mais j’étais réaliste. Je croyais que les choses de ce monde s’obtenaient par l’effort physique et mental plutôt que par de la magie. Après le bac, j’étais content des résultats que j’ai pu obtenir, mais ceux-ci ne m'ont pas permis d’obtenir une bourse. Mes parents n’étaient pas non plus en mesure de me donner ce privilège ou du moins ils n’étaient prêts à le faire. J’étais alors obligé de rester au pays m’inscrire à l’université.

J’avais l’espoir et je continuais encore à chercher des opportunités dans le but de toujours obtenir une bourse et partir du pays. Une année s’est écoulée et je n’obtins rien comme bourse. J’ai fait cette première année d’université en socio-anthropologie à la faculté des sciences humaines et des sciences de l’éducation avec une forte concentration sur les cours et les travaux pratiques. En même temps j’observais au tour de moi. Je voyais des grands frères, dans la famille et dans le quartier, qui avaient terminé leurs études, et la plupart d’eux n’avaient pas un travail auquel ils aspiraient au départ. Beaucoup se débrouillaient avec des boulots qu’ils n’avaient jamais imaginé faire auparavant. Ils avaient du mal à joindre les deux bouts à forte raison donner quelque chose aux parents à chaque fin du mois. Cela m’a beaucoup donné à réfléchir. Ils avaient quasiment tous fait des études de trois à quatre années. Et j’étais en train de suivre le même chemin. J’avais choisi un parcours de quatre ans qui devait me donner un diplôme de maîtrise à la fin, avec une incertitude totale de pouvoir décrocher un emploi. Je réfléchissais sur comment je terminerais moi-même

-        Ne finirai-je pas comme mes grand-frères ? Vais-je avoir un boulot juste après les études ? Me posais-je souvent ces questions

J’ai longuement réfléchi sur la situation dans la quelle je me trouvais à l’époque. C’était en 2013-2014. J’ai fait des recherches et ai demandé au tour de moi sur des possibilités de faire des concours. Je n’avais pas une définition claire de mon existence. Je me demandais très souvent où est-ce que la vie m’amènerait. J’ai fini par obtenir des renseignements sur des concours que je pouvais faire dont celui d’entrée dans les Instituts de formation de Maîtres (IFM). Cela me prendrait deux années d’études en cas d’admission, avec l’espérance d’être recruté dans la fonction publique des collectivités tout de suite. Je me suis alors décidé de faire le concours en la spécialité Langues. Cela ferait de moi un maître d’anglais pour le niveau fondamental après la formation. J’ai alors constitué mes dossiers pour le concours, nous étions déjà en vacances universitaires et j’avais tout le temps pour mieux préparer ce concours afin d’y être admis. Je n’ai pas cependant eu besoin d’autant de préparations. Justes quelques révisions pour rafraîchir ma mémoire. Nous avons fait le test, et nous étions maintenant en attente des résultats.... A CONTINUER


Commentaires

Unknown a dit…
Très intéressant. J'hâte de lire la suite
Seybou TRAORE a dit…
Très bientôt In Sha'Allah
Unknown a dit…
Un parcours très inspirant mon frère👏🏻 j’ai hâte de lire la suite
Unknown a dit…
Franchement frère, j'avais la même aspiration que toi, parfois je me demandais ce que la vie me réservait, en voyant les aînés,je perdais espoir mais j'étais convaincu d'une chose, le travail finira toujours par payer. Fais ce que les autres ne font pas, une auras ce que les autres n'ont pas, c'était mon slogan.